Transports : La différence entre les routes de la Guinée et celles du Sénégal est comme la lumière et l’obscurité dixit le chef de ligne Conakry-Banjul-Dakar

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Les coupeurs de route et le mauvais état des routes empêchent les chauffeurs de la ligne Conakry Diaoubhé (Sénégal) de s’épanouir. Sur ce, nous avons rencontré un responsable de cette voie de communication pour en savoir plus. Lisez !

Quelles sont les difficultés que les chauffeurs rencontrent sur la ligne Conakry-Diaoubhé ?

C’est un problème très grave tout le monde voit. La route est complètement gâtée. Les chauffeurs souffrent sur cette route. Les bandits les attaquent, les coupeurs de route. Dès qu’il est 20h ces coupeurs de route les prennent et les dépouillent  de tout ce qu’ils ont. Les passagers accusent les chauffeurs comme étant des collaborateurs des bandits tandis que même les chauffeurs ont peur pour leur vie. Nous souffrons sérieusement.

On ne frappe pas le fils devant le père, c’est quand les chauffeurs viennent nous dire que les bandits les ont attaqué comme on n’a pas d’armes on parle aux autorités ceux-ci nous disent qu’ils vont faire les recherches mais on les retrouve jamais. C’est un problème très difficile pour nous.

Quelles sont les précautions prises par rapport à cet état de fait ?

Par rapport à ça, on a donné des conseils mais des conseils un peu difficiles. C’est à dire à partir de 19h de ne pas rouler. Mais y en a qui ont accepté par contre d’autres refusent et ce sont ces gens là qu’on est en train d’attaquer. Le départ ici à Conakry c’est à 7h du matin, on les dit de s’arrêter à partir de 19h à un village ou à côté de la sécurité jusqu’à le matin pour continuer mais les passagers s’opposent à cette décision.

Les difficultés au niveau des barrages ont deux sens. Il faut être honnête parce que certains chauffeurs n’ont pas tous les dossiers et les agents s’appliquent sur ça pour avoir. D’autres aussi même si tu les donnes tous les dossiers tant que tu ne fais pas les affaires on te laisse pas passer.

Comment est l’état de la route ?

La dégradation de la route aussi constitue un autre problème pour les chauffeurs de la ligne Conakry-Diaoubhé. La différence entre la route de la Guinée et celle du Sénégal c’est comme entre la lumière et l’obscurité, totalement différent. Je peux dire c’est une honte pour les autorités  guinéenne. C’est pourquoi nous profitons de votre micro pour dire aux autorités d’arranger les routes et sécuriser les usagers et leurs biens.



Journaliste, Correspondant à Conakry