À l’approche des prochaines échéances électorales, le Code électoral guinéen connaît d’importantes réformes. Lors d’une session de formation organisée ce jeudi 11 décembre 2025 à l’intention des professionnels des médias, Mohamed Aly Condé, conseiller juridique à la Direction générale des élections (DGE), a confirmé l’introduction de plusieurs innovations majeures adoptées par le législateur.
La principale nouveauté concerne l’introduction du vote électronique, une première en Guinée. Ce dispositif sera appliqué de manière expérimentale et exclusivement pour les Guinéens établis à l’étranger, dès les prochaines élections législatives.
Autre évolution notable : la reconnaissance officielle des candidatures indépendantes, désormais possibles pour la présidentielle comme pour les législatives. Ce droit est toutefois encadré par un système de parrainage :
• Présidentielle : un candidat indépendant devra obtenir le parrainage d’au moins 30 % des maires, répartis dans 70 % des communes du pays.
• Législatives nationales : le parrainage requis est fixé à 5 % des conseillers régionaux et 5 % des conseillers nationaux.
La DGE rappelle qu’un maire ne peut parrainer qu’un seul candidat. Toute tentative de parrainage multiple entraînera l’annulation pure et simple de la candidature concernée.
Le nouveau Code électoral introduit également un mécanisme inédit : la députation des Guinéens de l’étranger. Pour la première fois, les ressortissants vivant hors du pays pourront se porter candidats aux législatives.
Cinq sièges spécifiques seront créés, chacun représentant un continent : Afrique, Europe, Amérique, Asie et Australie, soit un député par zone géographique.
Ces réformes marquent une étape décisive dans la modernisation du système électoral guinéen, avec pour objectif d’accroître la participation citoyenne, de renforcer l’inclusion de la diaspora et de diversifier les modes de candidature.
Aboubacar M’mah Camara
