Législatives en France: Une claque pour le système « Macronie », une gauche qui renait et une percée pour le RN

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Les français étaient appelés aux urnes ce dimanche pour le second tour des élections législatives afin d’élire leurs députés pour les 5 années à venir. Plusieurs enseignements se dégagent de cette compétition électorale
le premier grand enseignement, est le fait que le président Macron n’aura pas la majorité absolue ( 289 députés) pour gouverner. Une situation inédite pour un président de la cinquième république. Pour beaucoup d’analystes, c’est une douche froide, une sorte de claque pour le système « Macronie » qui est probablement a bout de souffle.
L’autre symbole de cette déroute présidentielle, est la défaite de deux figures emblématiques de la macronie. l’ancien président de l’assemblée nationale Richard Ferrand qui a été battu dans son fief du Finistère, et Christohpe Castaner ancien ministre de la sécurité et ancien patron des députés LREM à l’assemblée qui a perdu dans les Alpes-de-Haute-Provence. A cela, il faut ajouter les ministres Brigitte Bourguignon de la Santé, Justine Benin des outres Mer et Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique est battue dans l’Essonne. Ces trois ministres doivent quitter le gouvernement dès aujourd’hui.


Par contre, la grande satisfaction de cette soirée électorale, est l’élection de la franco ivoirienne, Rachel Kéké, de femme de chambre au palais Boubon. Qui est Rachel Kéké?
Agée de 48 ans, Femme de chambre et syndicaliste, Rachel Kéké fut la figure emblématique de la lutte des femmes de chambre lors de la grève de L’IBis Batignolle pendant 22 mois( entre 2019-2021). Une lutte qui avait aboutit à l’amélioration des conditions de vie de ses collègues. Investie par la NUPES ( la coalition de gauche), cette syndicaliste a battu l’ancienne ministre des Sports Roxana Maracineau dans la 7e circonscription du Val-de-Marne. Avec cette brillante victoire, elle devient la première femme de chambre à accéder au palais Bourbon.
A peine élue, Rachel Kéké promet de défendre les « métiers invisibles » à l’assemblée, de devenir la voix des sans voix. Son élection a été un pari gagné par la nouvelle coalition de gauche ( NUPES).
le deuxième grand enseignement de cette soirée électorale, est le score réalisé par la coalition de gauche. Avec plus de 130 députés, la NUPES devient la première force politique de l’opposition à l’assemblée. Certes Jean Luc Melanchon ne deviendra pas premier ministre, mais il aurait été une figure emblématique de la gauche, qui a conduit à cette victoire de la coalition de gauche.
le dernier grand enseignement de ces élections législatives, est la rentrée triomphale des députés « Lepenistes » à l’assemblée. le rassemblement National de Marine Le Pen a glané 89 sièges. Une grande première dans l’histoire politique de la France. Avec ces résultats, l’ex Front National, devient le premier parti politique d’opposition au Palais Bourbon.
En somme, à l’issue de ces résultats, l’on assistera pour la première à l’assemblée à la présence de trois grands blocs. Ce qui rendra probablement ingouvernable le pays. La mouvance n’ayant pas la majorité absolue, Le gouvernement sera obligé de jouer sur la carte de la cohabitation pour faire passer ses reformes. la fin d’un système a sonné, le système macronie sera obligé de changer son logiciel pour mieux gouverner.

Il est à noter que plus de 53% des français ont boudé les urnes lors ces élections législatives
Par Sonny Camara Politologue



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