DISSUASION ET PRÉVENTION DU VIOL EN GUINEE: (PAR IQRAA)

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La mort tragique de M’Mah SYLLA en Tunisie après une septième opération , victime de viol par des médecins guinéens dans notre pays et ensuite opérée par ces derniers pour la faire avorter continue de susciter douleurs , compassions et appels à ce que justice soit rendue.
Cependant , il s’agit là d’un sempiternel fléau lequel malgré d’innombrables manifestations d’associations contre le viol et plusieurs appels à la justice , continue de créer la psychose chez les femmes et les filles , cernées de toutes parts par cette insécurité rampante.
Au prime abord, s’il n’y a toujours pas de solution contre ce problème, convenons tous que la simple raison est due au fait que ce dernier est mal posé. À ce propos Albert Einstein a dit :” “Un problème sans solution est un problème mal posé “ .
Dès lors, il va falloir que les nouvelles autorités , à leur tête le Président de la transition , impulsent une nouvelle approche dont le but consistera à prioriser ‘la dissuasion et la prevention du viol’ au lieu d’ intervenir lorsque le mal est déjà fait. Cette approche est d’autant plus pragmatique qu’elle est en parfaite harmonie avec l’assertion suivante : “ il vaut mieux prévenir que guérir”.
En premier lieu , nous suggérons aux nouvelles autorités de combattre LA CULTURE DU VIOL qui est aujourd’hui établie en Guinée et ce combat passe par la lutte contre L’IMPUNITÉ qui l’encourage . Cela implique que les auteurs de viol , une fois que leur culpabilité est confirmée à la lumière des preuves et textes juridiques en vigueur , doivent subir les sanctions extrêmes qui s’appliquent à leur cas sans qu’ils n’aient la possibilité de moyenner leur liberté. Ainsi, il nous faut une justice qui dise le droit et non corrompue.
Deuxièmement, les décisions des cours d’assises doivent être retransmises dans les médias officiels . Cette retransmission vise à marquer (1) et éveiller la conscience collective par rapport à la peine légale qu’on risque d’encourir en cas de viol , (2) responsabiliser les parents par rapport à l’éducation de leurs enfants ,(3) et enfin dissuader tout potentiel violeur.
Il s’agit d’une ‘ approche centrée ‘ pour reprendre l’expression de la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet qui a dit : “ Il est prouvé que la certitude de la peine plutôt que sa sévérité dissuade le crime ».
Ainsi comme alternative pragmatique à la peine de mort ( qui n’existe plus dans le code pénal guinéen ) et au recours aux tortures comme ( la castration chirurgicale pour les hommes auteurs de viols ) – que le haut commissariat des droits de l’homme interdit pour éviter de commettre de nouvelles violations – nous estimons que l’ approche proposée est à la fois préventive et dissuasive pour protéger désormais nos femmes/ filles.
Par IQRAA



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