Depuis le lancement du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), tous les leaders de la société civile ont effectué un petit séjour à la DPJ ou à la maison centrale de Conakry. Pourtant, cette plateforme n’est pas seulement composée de leaders de la société civile, il y a aussi des leaders politiques. Mais force est de constater que ces leaders politiques ne sont jamais inquiétés, à plus forte raison emprisonnés. C’est cette différence de traitement que l’ancien bâtonnier de l’ordre national des avocats maître Traoré dénonce. Pour lui cette stratégie n’est d’autre qu’une façon de faire taire les leaders de la société civile afin de politiser le mouvement et de le museler.
« Oumar Sylla dit Fonikè Mènguè et Saïkou Yaya Diallo détenus ; Ibrahima Diallo et Sékou Koundouno dans le viseur de la DPJ. Pourquoi chercher à décapiter le FNDC alors qu’il ne représente plus rien et n’existe plus d’après les discours qu’on entend ? Par ailleurs, pourquoi ne pas arrêter Cellou Dalein Diallo, Sydia Touré, Faya Millimouno, Aliou Bah et d’autres leaders politiques appartenant au FNDC?
Sékou Koundouno et Ibrahima Diallo n’ont rien fait d’autre que d’appeler à des manifestations. Les mots d’ordre qu’ils ont lancés sont ceux de la Coordination du FNDC et de l’ensemble des acteurs politiques opposés au troisième mandat. Pourquoi les harceler ? La DPJ devrait interpeller tous les leaders du FNDC (acteurs politiques et acteurs de la société civile). Mais apparemment, Cellou Dalein Diallo et Sydia Touré ne sont pas aussi faciles à arrêter que les autres. On dit en soussou que même le fou sait qu’on ne fait pas c… dans la mosquée » a-t-il déclaré
Ces arrestations permettront-elles à l’état de tuer ce mouvement ? Rien n’est moins sûr. Mais il est à noter que plus les leaders sont harcelés ou emprisonnés, plus leur capital sympathie augmente au sein de l’opinion
