COVID-19 En Guinée : Le gouvernement avait-il caché la vérité au peuple pour des fins électoralistes ?

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Au regard du développement rapide de la contamination passant de 2 à 16 cas confirmés, l’on peut donner une réponse positive à cette question. En effet, Depuis le lendemain du double scrutin, le nombre de cas confirmés ne fait qu’augmenter. Ce matin, selon le ministère de la santé à travers l’agence nationale de sécurité sanitaire, l’on enregistre  » sept nouveaux cas confirmés qui ont été détectés sur un échantionnage de 21 cas, soumis aux tests dans les laboratoires. Conséquence, la Guinée passe désormais à 16 cas confirmés depuis le début de la pandémie sur son sol » a-t-elle déclaré

Selon nos confrères de Guinéenews,  » Le premier et probablement plus gros risque est lié aux contacts des personnes testées positives. Chiffrés provisoirement à 1100, ces contacts ne sont suivis qu’à 70%. » et Plus de 300 cas ne répondent pas à l’appel du suivi selon Dr Sakoba Kéita de l’ANSS

Par ailleurs, selon une étude menée en chine, le virus «  responsable de la maladie Covid-19, est considéré comme un virus particulièrement contagieux.Et dans 60 % à 80 % des cas, selon les sources, une personne infectée présente une forme bénigne de la maladie ou bien ne manifeste aucun symptôme. Elle est alors dite « asymptomatique ». On parle aussi de porteur sain ou silencieux ».  ce qui voudrait dire plusieurs centaines de  cas sont aujourd’hui dans notre pays.

Selon la même étude la durée d’incubation est comprise entre 2 et 14 jours, voire 24 jours  et une personne malade peut contaminée en moyenne 3 personnes. En faisant le calcul avec les 300 cas suspects, l’on peut se retrouver banalement avec 900 voire plus de 1000 cas de personnes porteuses de COVID-19.

En se basant sur ces chiffres et en tenant compte de l’évolution rapide de la maladie, l’on peut être tenté de dire que l’état connaissait la vérité et n’a pas été transparent dans leur communication sur cette maladie avant les élections.

Pour beaucoup d’observateurs, l’état aurait refusé de diffuser des informations pour pouvoir organiser  le double scrutin le 22 Mars dernier.

Pire encore, l’état d’urgence sanitaire décrété est certes nécessaire pour juguler la maladie, mais  pour beaucoup d’observateurs, tout  a été fait sur fond de calcul politique. Le pouvoir de Sekhoutoureya attendait la fin des élections pour décréter l’état d’urgence sanitaire, afin de contenir toutes les manifestations postélectorales. Une sorte de pain béni  pour dérouler tranquillement son calendrier électoral.

Au regard de la vulnérabilité de notre système de santé, les jours à venir s’annoncent difficiles et compliqués pour la population. C’est pourquoi, nous invitons chacun à la responsabilité, en respectant les consignes sanitaires  à savoir  inscrites sur le spot ci-dessous



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