La Guinée est championne en Afrique de l’ouest en mutilation génitales féminines. Selon une enquête réalisée par les autorités guinéennes et publiée le 28 Juin 2018, 96% des femmes ont subi l’excision. Ce qui classe le pays deuxième au niveau mondial après la Somalie. Autrement dit, en Guinée, près de 8 femmes sur 10 ont subi ou subissent encore les mutilations génitales féminines. Une pratique qui entraîne parfois de lourdes conséquences pour la vie de la jeune fille. Et malheureusement elles peuvent être dramatiques pour certaines filles en entraînant la mort pendant ou après ces pratiques.
Hier en Haute Guinée dans la préfecture de Kankan, une petite fille a succombé à ses blessures après avoir subi l’excision. Le premier Ministre Ibrahima Kassory Fofana très remonté à condamné l’acte et demande à ce que les auteurs répondent devant la justice
« Je suis peiné par le décès d’une petite fille à Kankan suite à une excision. Je condamne fermement cette pratique et en appelle à la vigilance de tous pour que les auteurs répondent devant la justice. Mes sincères condoléances aux parents de la jeune » a-t-il déclaré sur son compte tweeter
En dépit des campagnes de sensibilisation, l’on se rend compte que la pratique continue dans nos sociétés. Dans bien des cas, les familles qui pratiquent ce phénomène, l’expliquent par la la peur de l’exclusion sociale pour la jeune fille. Par ailleurs, la complexité du contexte guinéen nécessite des programmes de sensibilisation à différents niveau par différents acteurs, afin de surmonter certaines normes sociales qui datent des siècles.
