Libre opinion : L’organisation de l’Institution Scolaire peut sauver la Sous-région…!

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L’Afrique de l’Ouest, avec une superficie totale de 6 140 178 km2 et ses 16 Nations indépendantes peut encore s’organiser et ce, encore mieux. Comment s’y prendre dès maintenant tout en faisant des projections dans un futur proche? Beaucoup de théories disent que le Continent africain à une population plus jeune que les autres mais, comment maximiser des profits de cette situation pour hisser ce berceau de l’humanité au rang des puissances ?

Partons de la théorie de l’organisation et permettez moi de rester concentré sur l’Afrique de l’Ouest avec sa CÉDÉAO.

Il faut d’abord admettre que de bonnes décisions n’ont pas été prises pour renforcer les idées qui ont permis la création de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). La naissance de cette grande organisation intergouvernementale de la sous région, le 28 mai 1975 devrait en principe servir de tremplin pour apporter des outils d’un développement durable pour la zone et aussi, pour le Continent entier.

Si, à sa création, l’intention était purement économique et que le caractère sécuritaire qui va très tôt s’ajouter à cette intention initiale pour renforcer sa mission était noble, d’autres caractères auraient suivi pour lui donner beaucoup plus de clarté dans son orientation pour lui permettre d’avoir les solutions aux problèmes du Continent entier. Nous constatons malheureusement des conflits de sources à la fois endogènes et exogènes qui font presque toutes les Nations membres tournent en rond et laissent traire de sa sève, toute cette belle jeunesse active à la recherche d’une vie meilleure ailleurs.

En lisant ses dix principes fondamentaux, trois d’entre eux attirent mon attention sur ce que cette très belle organisation devrait faire pour être véritablement opérationnelle et par ricochet, très utile à tous ses seize États membres.

• égalité et interdépendance des États membres;
• solidarité et autosuffisance collective ;
• coopération inter-États, harmonisation des politiques et intégration des programmes;

Donc, il fallait y mettre la noble mission de préparer les générations futures à participer majoritairement aux débats internationaux, au développement des Nations membres, à l’apaisement des conflits d’abord, à l’interne puis à travers le monde. C’est donc ce qui devrait faciliter la participation effective de sa jeunesse à pourvoir des solutions aux problèmes environnementaux et autres si et seulement si, en amont, elle institutionnalisait cette même jeunesse en organisant son système scolaire avec les mêmes principes, les mêmes règlements, les mêmes législations scolaires et les mêmes systèmes de qualité. Et pour cela, on aurait dû créer le forum des ministres d’éducation nationale avec pour mission la création d’une charte scolaire qui définit, pour tous les États membres, depuis le mode de financement pérenne et foncièrement autonome des aides des organisations étrangères appelées partenaires au développement, à la structure scolaire, aux types de cursus et même aux modèles pédagogiques. Ils devraient créer des règles qui déterminerait la part de l’éducation dans les dépenses domestiques et en même temps pourvoir des cautions que chaque membre devrait payer pour servir de renfort pour aider d’éventuels États qui traîneraient dû aux catastrophes naturels et toutes autres intempéries qui ne pouvaient pas être évitables même par des anticipations. Que ces ministères ne soient pas directement sous la politique du parti au pouvoir afin que leur mandat ne soit pas lié à celui du président en exercice.

Et ainsi, l’organisation pouvait prendre pour tableau de bord, les huit Objectifs du millénaire pour le Développement et les introduire dans les mission du développement de la sous-région qui sont :
1 – réduire l’extrême pauvreté et la faim
2 – assurer à tous l’éducation primaire
3 – promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes
4 – réduire la mortalité infantile
5 – améliorer la santé maternelle
6 – combattre le VIH/SIDA, le paludisme et les autres maladies
7 – assurer un environnement humain durable
8 – construire un partenariat mondial pour le développement

C’est possible par la décision !

Je suis donc du bord de ceux qui pensent que l’union fait la force.

Le Continent africain peine vraiment à se relever et pourtant, il a des outils indispensables pour lever tous les défis. Le retard de l’Afrique toute entière à plusieurs causes. Mais, les causes les plus graves sont entre autres le fait que les africaines et africains ne soient pas d’accord sur leurs désaccords. La majorité n’est même pas consciente qu’elle soit en désaccord sur la nature du problème en face. Elle identifie les problèmes différemment. Et comme, ils ne sont pas d’accord sur la nature de leur propre problème alors, c’est évident qu’ils aient des difficultés à trouver la/des solutions possibles.

D’où vient cet état de fait?

Je pense qu’il faut mettre de l’ordre dans la structure mentale du type africain. Puisque le système scolaire est la seule organisation par laquelle l’humain se côtoie donc  faisons en sorte qu’il y passe et y ait  un enseignement de qualité qui lui donne les outils cognitifs indispensables pour sa libération de la pauvreté morale, mentale, spirituelle et matérielle. Ceci n’est possible que quand nous partons ensemble avec les autres et on décide les mêmes conditions.

Tout passe par l’école…!

Emmanuel Lamine Touré



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