Arrivé officiellement en deuxième position à l’issue de la présidentielle de 2025, le candidat Abdoulaye Yero Baldé rejette les résultats provisoires annoncés par les autorités électorales. Dans une déclaration solennelle adressée à la nation, il affirme que ces chiffres ne reflètent pas la volonté populaire et annonce son intention d’engager des recours légaux devant la Cour suprême.
Selon lui, là où les électeurs ont pu voter librement, sans pression ni intimidation, et où les procès-verbaux ont été établis et transmis dans des conditions normales, le verdict des urnes lui aurait été favorable. « Le peuple nous a placés en tête », soutient-il, dénonçant ce qu’il qualifie de « suppression de la souveraineté du citoyen ».
Abdoulaye Yero Baldé estime que les conditions dans lesquelles les résultats ont été produits sont connues de tous et qu’elles portent atteinte à la légitimité du scrutin. Toutefois, il affirme que cette situation ne remet pas en cause la dynamique politique portée par sa candidature. Il se présente désormais comme « la principale alternative civile » autour de laquelle se seraient mobilisés des millions de Guinéens.
Tout en contestant fermement les résultats, le candidat insiste sur sa volonté de privilégier une démarche pacifique. Il exclut tout appel à la violence ou à des mouvements pouvant mettre en danger la population. « Notre lutte est politique, stratégique et tournée vers la construction », a-t-il déclaré, affirmant vouloir conjuguer fermeté sur la vérité électorale et sens des responsabilités.
Dans son message, Abdoulaye Yero Baldé rappelle les priorités exprimées, selon lui, par les électeurs : amélioration du système éducatif et sanitaire, création d’emplois pour la jeunesse, développement des infrastructures, accès à l’énergie et mise en place d’un État efficace, intègre et respectueux des citoyens. Il considère que le soutien reçu dans les urnes constitue un « mandat civil » qu’il entend défendre.
Le candidat appelle également à un dialogue responsable, soulignant que la stabilité du pays ne peut, selon lui, se construire sans une représentation civile légitime issue des élections. « Il n’y a pas de paix durable dans l’injustice, ni de stabilité réelle sans légitimité », a-t-il martelé.
Abdoulaye Yero Baldé conclut en réaffirmant que ses équipes juridiques sont déjà mobilisées pour introduire les recours nécessaires auprès de la Cour suprême, tout en assurant rester engagé, au-delà de cette élection, pour une Guinée « juste, prospère et démocratique ».
Aboubacar M’mah Camara
