Le collectif des avocats du commandant Aboubacar Diakité, dit Toumba, a dénoncé ce mercredi 12 novembre 2025 le rejet de la candidature de leur client à l’élection présidentielle du 28 décembre prochain.
Lors d’une conférence de presse tenue à la Maison commune des journalistes, les conseils du détenu ont fustigé une « décision arbitraire » qu’ils attribuent à une faute de l’administration.
Selon Maître Paul Yomba Kourouma, l’un des avocats de l’ancien aide de camp du capitaine Moussa Dadis Camara, le dossier de candidature de Toumba Diakité était « complet », répondant à onze des douze pièces exigées par la loi électorale.
Le seul document manquant, explique-t-il, était le certificat médical, que son client n’a pas pu obtenir en raison d’un refus du ministère de la Justice : « Le Collège médical attendait Toumba, mais le ministère de la Justice s’est opposé à sa présentation. Cette entrave a empêché notre client d’exercer pleinement son droit à l’éligibilité », a dénoncé Me Yomba Kourouma.
L’avocat affirme que le ministère de la Justice serait à l’origine de plusieurs blocages administratifs concernant son client, notamment l’entrave à une évacuation sanitaire et le refus de délivrance de passeport. « Toumba n’a pas été empêché par la Cour suprême, ni par le chef de l’État, encore moins par le ministère de l’Administration du territoire, mais bien par le département de la Justice », a-t-il insisté.
Malgré ces obstacles, le collectif d’avocats a salué la neutralité du président Mamadi Doumbouya, soulignant que sous sa gouvernance, le Parti pour la Réconciliation et le Travail (PRT) a pu être créé, obtenir son agrément et implanter plus de 360 bureaux à travers le pays, et ce, malgré l’incarcération de son fondateur. « Cela prouve la vitalité du mouvement et la détermination de ses militants », a ajouté Me Yomba.
Pour le collectif, le refus d’autoriser la présentation de Toumba Diakité devant la commission médicale constitue une violation manifeste de ses droits civiques.
« L’État ne peut pas se prévaloir de sa propre turpitude », a déclaré Me Yomba, appelant la Cour suprême à « rétablir le droit » lors de l’examen du recours introduit contre la décision de rejet.
Aboubacar M’mah Camara









