Conakry : Découverte macabre au débarcadère de Boulbinet

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Une découverte macabre a eu lieu tôt ce jeudi 30 octobre 2025 matin au port de pêche de Boulbinet, dans la commune de Kaloum. Le corps sans vie d’un jeune homme, connu sous le sobriquet M-GAZA, a été retrouvé aux alentours de 7 heures.
Selon les premiers constats, la victime, vivait depuis plusieurs années dans la rue, au niveau du débarcadère. D’après les témoignages recueillis sur place, M-GAZA souffrait depuis longtemps d’une maladie pulmonaire liée à la tuberculose, qui lui aurait été fatale.

Alertée, une équipe de la Police Technique et Scientifique (PTS), dirigée par le Colonel Mohamed N’diaye, s’est rendue sur les lieux pour procéder aux constatations d’usage.
« C’est un jeune homme qui a déserté sa famille depuis plusieurs années. Personne ne connaît son vrai nom ni son origine. Même son ami le plus proche ne connaissait que son sobriquet, M-GAZA », a expliqué le Colonel N’diaye.

Le responsable de la PTS a précisé que la victime était gravement malade ces derniers jours. « Il souffrait de la tuberculose depuis longtemps. Ses amis ont tenté de le convaincre de rentrer chez lui pour se soigner, mais il refusait d’en parler. Lundi dernier, son état s’est aggravé. Malgré l’aide de ses compagnons, il a rendu l’âme hier, aux environs de 15 heures », a-t-il ajouté.

Le corps du jeune homme a été transféré au service de médecine légale pour autopsie et identification. Aucun signe de violence n’a été constaté sur la dépouille.
« Sur le corps, il n’y a pas de traces de sévices corporels. En revanche, il présentait des plaies négligées et des œdèmes aux pieds, signes d’un manque de soins. Ces blessures sont souvent observées chez les personnes toxicodépendantes ou en situation de rue », a précisé le Colonel N’diaye.

Ce dernier a profité de l’occasion pour interpeller les familles sur la nécessité d’une plus grande responsabilité parentale face aux fléaux sociaux qui touchent la jeunesse guinéenne.
« Ce n’est pas l’État, la police ou la gendarmerie qui doit éduquer les enfants. Notre rôle est d’encadrer, mais c’est aux familles de s’impliquer davantage », a-t-il martelé.
En attendant l’identification de la famille du défunt, la dépouille reste sous la garde du service médico-légal.
Aboubacar M’mah Camara



Toronto, Ontario, Canada