2025, une année électorale en Guinée ?

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Aboubacar Sylla de l’UFC reste pessimiste
Lors de son discours de nouvel an, le président de la transition, général Mamadi Doumbouya a annoncé que l’année 2025 sera une année électorale en République de Guinée.

Si certains leaders politiques ont applaudi cette annonce du président Mamadi Doumbouya par contre d’autres restent pessimistes. C’est le cas de l’ancien ministre des transports, Aboubacar Sylla, président de l’Union des Forces du Changement (UFC).

Il l’a avoué ce week-end à l’occasion de la tenue du congrès de son parti politique.

Selon lui, depuis plus de trois ans, ils sont dans une situation de déception en politique. «Depuis 3 ans et demie pratiquement nous sommes dans une situation de déception ou les activités politiques sont interdites, il y a aucune visibilité par rapport au calendrier électoral. Or les partis politiques c’est les élections, ils sont créés pour accéder au pouvoir, et pour accéder au pouvoir il faut l’élection. Si on n’a pas de visibilité par rapport aux élections, les partis politiques malheureusement ne fonctionnent pas. Donc c’est ce qui fait un peu mal. Les partis politiques fonctionnent un peu au ralenti mais nous espérons que 2025 comme on nous l’a promis, nous espérons que les promesses de 2025 ne seront pas identiques aux promesses de 2024 qui n’ont pas été tenues. Donc nous espérons qu’en 2025 il y aura effectivement des élections qui vont débuter par référendum qui nous permettra d’avoir une constitution», a-t-il indiqué.

Selon lui, les autorités de la transition n’ont pas la volonté d’organiser les élections.
«Au jour d’aujourd’hui malheureusement on n’a ni constitution, ni code électoral, ni code de collectivité locale, ni un organe en charge d’organiser les élections comme la CENI. On n’a même pas retenu les principes de l’existence d’une CENI parce que certains disent de confier les élections au ministère de l’administration du territoire en citant l’exemple sénégalais. Bref, on est dans l’incertitude la plus totale, rien n’a été fait, aucun pas n’a été franchi encore pour aller vers un processus électoral. Parce que les élections même si c’est le référendum, on commence d’abord par un fichier. Pour voter, il faut un fichier, une liste, une carte d’électeur pour que vous puissiez voter. Il faut qu’on sache qui va faire voter, qui va organiser les élections or rien de tout ça n’est encore fait. Mais on continue encore d’espérer que 2025 sera une année électorale comme on nous l’a promis en espérant que cette fois-ci les engagements tenus seront respecter».

Aboubacar M’mah Camara



Toronto, Ontario, Canada