Guinée: Alpha Condé tente de mettre l’opposition « échec et mat » par la peur et la dictature

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Dans un système démocratique, Un président de la république obtient la légitimité d’exercer le pouvoir à travers une élection libre et transparente. Le 18 octobre dernier a été un rendez-vous électoral raté, en ce sens que tout a été programmé depuis trop longtemps et que les élections n’ont pos reflétées la volonté de l’expression population.

Au lendemain de cette victoire controversée à l’élection présidentielle du 18 octobre dernier, le président Alpha Condé a fait une sortie qui laisse penser que sa priorité est ailleurs et non de répondre aux aspirations légitimes du peuple.

Comme il l’avait déjà annoncé lors d’une de ses déclarations, le président Alpha tente de détruire l’opposition guinéenne. Pour se faire le « Fama » est prêt à tout : tous les moyens sont bons pour arriver à ses objectifs. C’est dans cette optique qu’il tente des coups de force, des intimidations, des arrestations arbitraires mais aussi de l’achat des consciences à travers des décrets  dans la haute administration.

Par ailleurs, lors de son dernier entretien avec nos confrères de la radio RFI, le président affirmait : « D’abord, l’UFR n’existe plus. L’UFR a complètement éclaté, une bonne partie des militants de l’UFR est représentée au parlement ». Sur le terrain, plusieurs cadres de la principale formation politique de l’opposition sont arrêtés et déférés à la maison centrale de Conakry. Tous ces actes anti-démocratiques sont mis en place par le président dans le but de museler ou de détruire l’opposition. Ainsi, cette mission devient le principal objectif du président Alpha Condé. Mais ce que le président Alpha Condé oublie, c’est le fait que  l’on peut détruire un parti politique, une opposition, mais l’on ne peut jamais cannibaliser l’opinion. Le champ politique, est un espace en perpétuel recomposition. Les mouvements, les partis politiques naissent en fonction des besoins sociétaux. Vouloir donc détruire l’opposition, consiste à mettre les priorités de l’état dans les oubliettes.

Au regard de l’état actuel de notre pays, les principales missions de l’état, devraient être la lutte contre la pauvreté, la construction des infrastructures routières, hospitalières, éducatives, la restauration de l’état de droit, de la justice sociale, de la lutte contre la corruption, du détournement du denier public, de la gabegie, bref du développement socioéconomique du pays.

Mais quand l’objectif d’un régime est la politisation à outrance de la vie, la chasse aux sorcières engagée contre les membres de l’opposition, l’ethnicisation de la vie politique, ou encore l’institutionnalisation de la médiocrité au sommet de l’état au profit de la méritocratie, l’on ne doit pas s’attendre au miracle au niveau développement. On ne peut pas semer du riz pour récolter du fonio. Quand on sème le vent, on récolte de la tempête. Les six prochaines années n’augurent rien de positif pour l’instant. Nous sommes dans du « déjà vu, ou déjà entendu »

Au regard des dix années passées à la tête du pays, aucun indicateur ne donne de l’espoir au pays. A partir du janvier 2021, Alpha Condé compte embarquer le pays dans un train vers une destination inconnue, un avenir incertain. Car, quand les rails sont en mauvais état, il y a forte chance que le train déraille, et ce train d’Alpha Condé va encore dérailler et faire plusieurs victimes.



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