Politique: Divorce Consommé entre L’UFR et le vice gouverneur de la banque centrale Baidy Aribot

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En Guinée, le championnat politique est pollué par le phénomène de transhumance. Malgré que cela ne représente pas une bonne stratégie ni une bonne image pour notre démocratie, mais il reste la « principale distraction » de certains « joueurs politiques ». Pour beaucoup d’observateurs de la vie politique guinéenne, ce phénomène apparait comme « une action opportuniste » motivée dans bien des cas par les privilèges ou prestige du pouvoir.

Par ailleurs, malgré que ce phénomène soit propre à toutes les démocraties, force est de constater qu’elle est devenue monnaie courante dans le paysage politique guinéen. Les transferts sont effectués à tout moment de la saison avec des « joueurs politiques » qui se vendent à vils prix.
L’un des partis frappés par ce phénomène, est l’Union des Forces Républicaines de Sidya Touré. Interrogé ce matin par nos confrères des GG, le président de l’UFR a répondu sans aucune ambivalence sur la question concernant la position du parti vis-à-vis de son désormais ancien secrétaire général.

Pour Sidya Touré, Baidy Aribot n’est plus militant de l’UFR, pour corroborer ses dits, il a pris l’exemple sur le cas sénégalais. « Le président Wade m’a dit une fois, après les élections de 1995, qu’il avait 18 députés à l’assemblée, vers la fin, il n’en restait que 9, les autres ont été soudoyés par le président Diouf… certains sont devenus ambassadeurs, d’autres ministres… toutefois, cela ne l’a pas empêché de gagner les élections en 2000 contre le même président » plus loin affirme que dans un parti politique, il y a des gens qui arrivent et d’autres qui partent. Ce qui voudrait dire que Baidy Aribot est parti.

Pour le président de l’UFR, il faut se rendre à l’évidence. Pour lui, « Quelqu’un qui ne participe pas aux réunions du parti, qui ne va pas à l’assemblée du parti, qui ne participe pas aux réunions du bureau politique du parti, et qui soutient des mouvements dans une position contraire à la position du parti….n’est pas un militant du parti ». Ces explications mettent en relief un phénomène que traversent les partis politiques guinéens.
Toutefois, ce qui est sûr, le mercato politique est loin d’être terminé. A l’approche des échéances électorales, certains joueurs politiques tentent de négocier leurs prix de transfert pour de postes responsabilité ou des billets de banque.

Ainsi, cette transhumance constitue non seulement une honte, mais aussi une perte des valeurs éthiques et démocratiques au sein du championnat politique. Ce qui fait que ce phénomène devient un véritable goulot d’étranglement à l’enracinement de la démocratie dans notre pays.



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