CRISE CARBURANT : Dansa Kourouma  » nous réclamons la baisse du prix du carburant »

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Annoncée il ya quelques jours, la marche organisée par les forces sociales est partie du Rond point de la Tannerie à l’aéroport Gbessia en passant par Kènien, puis la Belle vue pour finir sur l’esplanade du 28 septembre. Munis de pancartes et scandant des slogans, des milliers de guinéens ont tenu à exprimer leur ras-le- bol suite à la hausse de plus de 25% du prix de carburant.

Le prix qui  passe de 8000 à 10.000  depuis le 1er Avril, est une mesure gouvernementale  qui tarde à passer pour le Guinéen Lambda. Sur l’esplanade, des acteurs de la société civile se sont exprimés. Abdourahamane Sanoh PCUD (plate forme des citoyens unis pour le développement), « je demande aux guinéens de rester mobilisés, de tenir bon, ils tenteront de nous dissuader, nous distraire, intimider, mais ne cédons pas, gardons le calme, soyons lucide dans le combat ». Plus loin, il ajoute « les pauvres populations vont plus continuer à être sacrifiées dans ce pays à cause d’une minorité qui ne cesse de nous exploiter et nous dominer comme en période coloniale ». Après lui, au tour de Dansa Kourouma CNOSC (conseil national des organisations de la société civile) de s’exprimer en ces mots : « nous sommes ici pour dire au gouvernement  que la société civile a prit sa responsabilité, nous réclamons la baisse du prix du carburant »

Par ailleurs, cette marche et ses déclarations mettent non seulement en relief la crise sociale qui se profile à l’horizon en Guinée, mais aussi la pauvreté  dans laquelle baignent de millions de guinéens. Cette augmentation du prix de carburant a été perçue comme une goute d’eau qui a débordé la vase, il est temps pour le gouvernement de prendre ses responsabilités et de répondre aux aspirations légitimes du peuple avant que la crise ne prenne une autre forme. Car, les organisations de la societé civile sont cette fois-ci décidées à aller jusqu’au bout.

En fin, il est aussi important de noter que ces manifestations se sont déroulées sans incidents.

VIVE LA DEMOCRATIE, VIVE LE PEUPLE



Journaliste, Correspondante à Conakry