Siguiri/Mine: Un éboulement fait plus d’une dizaine de morts dans la S/P de Tintinyan

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L’éboulement survenu ce mercredi 6 novembre 2019, dans une  mine d’or de la commune rurale de Tintinyan, a fait des dizaines de morts et plusieurs blessés. Selon les dernières précisions  données ce jeudi 7 novembre 2019, par les autorités sous-préfectorales de la localité, 12 corps ont été retrouvés. La majorité des victimes sont des des jeunes dont l’âge avoisine les 19 ans. Les recherches se poursuivent encore sur le terrain pour tenter de retrouver d’autres éventuels corps. Voici en boucle les précisions du sous-préfet El Hadj Aliou Cissé joint au téléphone par notre correspondant. 

« Vous le savez l’orpaillage à Siguiri est connu de tous surtout à Bourré.  Alors c’est une pratique ancestrale. Les gens sont venus envahirent une ancienne carrière dans des conditions qui ne sont pas recommandées. Parce qu’il faut beaucoup de dispositions sécuritaires, et si ces dispositions ne sont pas respectées, on est exposé à des risques. C’est un tel événement que nous avons enregistré, hier ou il y a eu une chute de motte de terre sur une hauteur de 30 mètres en dessous de laquelle des gens travaillaient. C’est hier à partir de 13h, on a été alerté par la Croix Rouge. On ne connaît pas exactement le nombre de victime, mais les recherches continuent jusqu’à présents. Pour le moment on a retrouvé 12 corps. Il n’y a pas d’enfants, mais des jeunes de 19 à 20 ans et deux femmes ».

Interrogé sur le nombre élevé de décès dans les mines en Haute-Guinée, le sous-préfet nous fait savoir. « On est entrain de se battre pour trouver des pistes de solution, nous avons demandé, qu’il ait des journées de réflexions, pas seulement au niveau de Siguiri mais partout en haute Guinée parce que dans ce cas de figure il faut des synergies d’action. Si Tintinya prend une décision de fermer les mines et que ça travaille à Kouroussa, Mandiana, Kankan ou Dinguiraye ça ne servira à rien. Ce ne sera qu’une peine perdue. Mais si tout le monde regarde dans  la même direction et que des analyses sont faites, des calendriers précis sont donnés avec des décisions communes d’une manière générale on peut trouver une solution ».



Journaliste, correspondant à Kankan, Guinée